Alain Ade

Mois : février, 2015

Tartes postales (21)

Lionne 2

Ma marraine, toujours. Je n’ai pas une idée très précise de l’année. Si j’essaie de creuser l’affaire, voilà les éléments dont je dispose :

 1/ On peut remarquer en haut et en bas de la carte deux trous correspondant à une fixation de celle-ci au moyen de punaises, sans doute sur le mur de la chambre que je partageais avec mon petit frère. La punaise ayant été inventée par Edwin Moore en 1900 et étant toujours en service,
nous sommes donc entre 1900 et 2015.

2/ Ma marraine m’écrit qu’elle espère que j’ai passé une bonne fête du 14 juillet. Il n’y a guère que durant mon enfance que j’ai pu assister, béat, aux cérémonies du 14 juillet. Après je suis resté dans mon lit douillet. Que faisions-nous de si remarquable à cette occasion ?

3/ La lionne et son petit peuvent être interprétés comme une allusion à mon signe du zodiaque (je suis né un 3 août). Ma marraine me croit donc capable de lire mon horoscope dans Paris-Normandie. Je suis entré à l’école primaire au plus tôt en 1958. Je compte trois ans pour maîtriser la lecture,
nous ne sommes donc pas avant 1961.

4/ À cette époque, la saint Alain tombait le 16 juillet. En 1965, sans me prévenir, Vatican II repousse cette chute au 9 septembre.
Nous sommes donc entre 1961 et 1964.

 Ces maigres éléments m’amènent à penser que nous sommes à la mi-juillet entre l’année 1961 et l’année 1964. J’ai donc entre six et neuf ans.

Bravo à ceux qui l’ont deviné d’instinct !
Et double bravo à ceux qui ont compris que l’impact de balle de la tarte postale n° 18 était aussi un trou de punaise !

 

Tartes postales (20)

Suisse

1964 – Ma marraine est en Suisse. Tiens, tiens…
D’ailleurs, si l’on décrypte minutieusement cette image,
on trouve cinq lettres cachées dont le sens résonne drôlement,
au jour d’aujourd’hui.

H – comme Horizon (au fond, partout)

  S – comme Silence (des grands espaces)

B – comme Biquette (en bas, à droite)

C – comme Cornes (sur la tête des vaches)

H, S, B, C ? Mon compte est bon !