Fin août 1944. Alors qu’une bonne partie de la France est libérée, à Villeneuve, sous-préfecture du Jura, les Allemands sont toujours là. Pendant que les miliciens à la solde de l’occupant continuent de massacrer des civils et des résistants, le Kreiskommandant Schneider reçoit l’ordre de convoyer vers la Gestapo de Belfort un dernier convoi de Juifs.
Le réseau de Résistance de Marie Germain agit désormais sous le contrôle des Américains. L’heure est venue d’assumer tous les risques pour accélérer le départ des troupes ennemies et reprendre enfin le contrôle du pays. L’heure est venue aussi pour chacun de se confronter aux conséquences de ses actes. Quel destin pour le commissaire Marchetti, surnommé « le boucher de Villeneuve » ? Pour Hortense, l’amoureuse maudite désignée comme « femme à Boche » ?
Quel partage du pouvoir, dans la France du lendemain, entre les gaullistes
et les communistes qui ont résisté ensemble ?
L’épuration qui commence exacerbe les tensions entre les habitants et ravive
des haines anciennes. Jusque dans le secret des couples,
la tentation de la vengeance n’est jamais loin.
L’AVENTURE CONTINUE
LE LIVRE SERA EN LIBRAIRIE LE 5 NOVEMBRE 2015
Lisons Arrière-cuisines (et après nous mangerons mieux) :
Quarante ans après l’avènement de la Nouvelle Cuisine, le paysage de la gastronomie française est aujourd’hui complètement bouleversé. Comment fonctionne-t-il ? Après avoir rencontré nombre de ses acteurs, Jean-Claude Renard invite à une promenade tantôt gourmande, tantôt ironique et drôle, dans un univers jaloux de ses secrets. À travers un récit trempé d’humeur, jalonné d’interventions (Alain Passard, Ghislaine Arabian, Yves Camdeborde, Gaël Orieux, etc.), ponctué de portraits de chefs (Arnaud Lallement, Jean-Marc Notelet, Jean Sulpice, etc.), d’évocations de lieux gourmands, d’histoires de mets, de décryptages de phénomènes médiatiques (Cyril Lignac, Top chef, etc.), il dévoile les grandes tendances de la gastronomie, ses vitrines, ses fleurons,
ses têtes d’affiche, ses agents, ses hommes de bonne volonté.
Ce livre d’enquête raconte l’économie d’un établissement en épluchant une addition et, plus largement, la marchandisation et la mondialisation du secteur, ses rapports troubles avec l’agroalimentaire, qui favorisent la multiplication des « restaurants » sans cuisiniers. Il dresse le tableau de la critique, détrônée par Internet, décrit par le menu la médiatisation à outrance et ses effets pervers.
Il rend compte, ainsi, d’une table à plusieurs vitesses. Sans mettre dans le même panier une poignée de chefs businessmen et des cuisiniers attachés à leurs fourneaux, refusant compromis et spectacularisation.
(Quatrième de couverture)
C’est écrit par Jean-Claude Renard (un ami) et édité par La Découverte
C’est le tire du livre que Didier Delinotte et Jacques Vincent — deux amis —
ont consacré au mythique groupe de rock américain. Pour en savoir un peu plus, lisons la quatrième de couverture (après, nous serons incollables) :
« Peu de groupes dans l’histoire du rock restent aussi immaculés dans les mémoires que les Flamin’ Groovies, surtout quand on se réfère aux animaux de cirque, vieilles gloires et vieux roublards qui pullulent sur toutes les scènes du monde et dont les Rolling Stones — naguère modèles des Groovies — sont malheureusement le parangon définitif. Les Groovies symbolisent jusqu’au plus haut degré de fidélité une autre Amérique des sixties/seventies ; autre que celle du Flower Power, des hippies/yippies et des rock stars arrivées jusqu’au triangle d’or des Bermudes quelque part entre Malibu, Beverly Hills et Hollywood. Rockers lyriques et flamboyants, ils incarnent une certaine innocence mêlée de provocation et d’élégance, le tout charrié avec une énergie du feu de Dieu tirée des cavernes Prométhéennes des pionniers. »
C’est édité chez CAMION BLANC
Si j’ai choisi de faire ce livre sous la forme d’échanges avec six Français – une ouvrière à la chaîne dans l’automobile, un patron de PME dans le bâtiment, un financier basé à Londres, une cadre de Pôle emploi, une infirmière et un responsable associatif en Seine-Saint-Denis –, c’est parce que deux années au gouvernement, ça isole. Être ministre du Développement permet de vivre des moments exceptionnels : dans des camps de réfugiés touaregs au Burkina Faso, au Conseil de sécurité de l’ONU pour défendre le sort des femmes violées par centaines de milliers dans l’est de la République démocratique du Congo, dans les tentes des médecins d’Action contre la faim à Bangui, en Centrafrique. De telles expériences marquent à jamais. Mais combien de journées ai-je passé – et c’est, je crois, le lot de tous les ministres – sans rencontrer une seule personne dans une situation de la vie quotidienne ? C’est pourquoi ce livre de dialogues m’est apparu comme une évidence. Échanger, s’enrichir mutuellement, sans protocole, sans déférence, sans hypocrisie.
(Pascal Canfin – Extrait de l’introduction)
Sophie Jovillard a conduit les entretiens
J’ai collaboré à l’écriture
Éditeur : Les petits matins
(En librairie depuis le 21 août 2014)
Je suis invité au Salon du livre « Histoire et mémoires » de Sainte-Mère-Église les 14 et 15 juin prochains. 2014 marque le 70ème anniversaire du Débarquement. Barack Obama sera sur place le 6 juin, je n’aurai donc pas la possibilité de le rencontrer. C’est dommage car je crois qu’il voulait me parler de la BNP et me rassurer sur le fait que l’amende de 10 milliards de dollars que va devoir payer ma banque ne sera pas prélevée sur mon compte.
Sérieusement, cet anniversaire est l’occasion d’avoir une petite pensée pour Samuel Fuller. Je n’aime pas particulièrement les films de guerre, mais j’ai un bon souvenir de The Big Red One.
Je suis invité le dimanche 13 avril au 5ème Salon du livre, à Romilly sur Andelle, dans l’Eure, salle Louis Aragon. (Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles/ Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu/Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus/Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille/Qu’un obus a coupé par le travers en deux/Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre/Et toi le tatoué l’ancien légionnaire/Tu survivras longtemps sans visage sans yeux. Magnifique texte d’Aragon dédié aux Poilus de la Grande Guerre et mis en musique par Léo Ferré) Je dédicacerai les quatre premiers volumes du Village français. Je participerai à 15h30 à un salon littéraire animé par Fred Romanuik, de France Bleu Haute-Normandie. L’affiche ci-dessous vous renseignera sur quelques-uns des auteurs présents. Venez nombreux !
Je viens d’en faire le tour et je regrette qu’il n’y ait ni cave ni grenier. Dans Intérieur (éditions Gallimard), Thomas Clerc, descripteur exhaustif et maître carré, inventorie minutieusement le contenu de son appartement. Pièce par pièce. Du sol au plafond. Mais, contrairement à monsieur Propre, même si c’est pour se voir dedans, ce n’est ni pour briller ni pour en mettre plein la vue — en l’occurrence la rue du Faubourg Saint-Martin, dans le Xème arrondissement, où se situe le logis. Car l’appartement en question, qu’il a acheté, et dans lequel il a emménagé le 11 septembre 2001, est de taille très moyenne (50 m2). Il lui résiste souvent — Ah, les chutes de tringles, gag récurent, ou ce refus de se doter d’un escabeau, grignoté tout de même par le doute « je suis vaincu par la nécessité de l’acquérir 1 jour, puisque son absence multiplie les avanies et les heures passées à les réparer » —, et signe surtout un arrangement avec le statut d’héritier fauché que lui a légué son père, ruiné, le privant des grandes surfaces auxquelles il aspire (non pas pour péter dans la soie comme lorsqu’il était enfant, mais pour disposer, par exemple, d’un lit pour le sommeil et d’un autre pour l’amour, bel hommage à la notion de « chambre à part »). Et partant, bien qu’il y reste, l’oblige à composer. Mais quelle partition ! Ce n’est pas une symphonie, aucune boursouflure sinon trois cloques sur les murs, mais une musique sérielle de chambre, donc, mais aussi d’entrée, de W.C., de salle de bain, de cuisine, de bureau et de salon. Une sonate des pénates, postmoderne comme les plasticiens qui hantent les lieux, écrite dans une langue amoureuse de la précision, qui parfois claque, parfois caresse, ne craint pas les adjectifs objectifs, une langue de concision et d’esprit, avec juste ce qu’il faut de hauteur de vue et d’ironie, ces marchepieds du style. Une langue qui donne à voir, rien qu’en écartant les rideaux d’une penderie sur telle ou telle veste qu’il prend (au propre comme au figuré — il est souvent question du rapport des femmes à ce logis où elles ne vivent pas), la doublure d’une existence réversible. Ce qu’il appelle, ailleurs, « les tendances », violemment opposées en lui, « du distinctif et du démocratique ». Et puisque la plupart des écrivains du « je » se révèlent plutôt dandys manchots quand il s’agit de d’écrire, je laisse le dernier mot (beau comme du Léo Ferré seventies) à ce dandy de grand chemin, à propos de l’accumulation des vêtements, une de ses obsessions : « Ce théorème d’autant plus désagréable qu’il est plus vrai, je le trouve confirmé chez d’autres, des femmes ou des sapeurs, des lions et des midinettes, des bourgeois et des cagoles qui retardent l’heure de la poussière en cramant leurs billets à échéance. L’accusation de consumérisme et de grand déballage ne m’intéresse pas, ou alors il faut l’adresser à toute 1 époque sinistre, égotique et moyenne. »